THE AMAZING WEEK #66 : les durs à cuire sont à l'honneur
Où l'on parle de Venom et de Wolverine
Alors que j’apprenais l’existence du film VENOM 3, le monde entier découvrait son trailer qui présente le grand ennemi que devra affronter l’idiot Eddy Brock et son symbiote de compagnie. Les producteurs finissent la trilogie avec du lourd : Knull, le King in Black en personne !
(Bon, vu le trailer, Knull va apparaître 4 minutes à l’écran.)
Deux personnes en particulier apprenaient que Knull allait apparaître sur grand écran, il s’agit de ses créateurs, Donny Cates et Ryan Stegman. Créé en 2018 pour les besoins de la série VENOM, Knull était alors présenté comme le dieu des symbiotes. Véritable révolution pour le personnage, Venom n’a plus jamais été le même dans les comics depuis. Vu le succès d’estime et commercial, il est normal que les films VENOM massacrent s’inspirent de cette saga. Par contre, il est aussi normal de payer convenablement ceux qui rendent possible cette adaptation, les auteurs de comics.
Le film sortira à la fin de l’année, comme les précédents je ne le verrai pas (j’ai déjà vu le trailer, c’était trop pour moi), mais là j’ai une bonne raison de ne pas y aller.
Cette semaine, je vais parler d’un autre dur à cuire de l’univers de Marvel Comics. La référence à la matière ! Le père de tous ! Je parle bien évidemment de Wolverine qui a le droit à une nouvelle série régulière dans le contexte (si on peut parler de contexte) de FROM THE ASHES, l’ère actuelle des titres X-Men menés par son nouvel éditeur, Tom Brevoort.
WOLVERINE #1 de Saladin Ahmed et Martin Coccolo résume parfaitement bien ce que je pense des séries FROM THE ASHES : délire nostalgique bourré de fan service, la lecture de ce premier numéro donne une sacré impression de déjà lu.
À vrai dire, Ahmed (que je qualifie de bon scénariste d’ailleurs) semble montrer en un seul épisode qu’il connaît tous les codes de l’histoire idéale pour le mutant griffu. Alaska, retour à l’état sauvage, X-Man au grand cœur qui l’accompagne afin d’apporter un regard humain, ennemi bodybuildé qui traque notre mutant dans l’ombre, tout est déjà lu et relu ! Franchement, j’ai eu l’impression de lire un condensé d’une période des comics des années 90 écrits par Larry Hama. Même l’utilisation des ennemis (à savoir Cyber et Lady Deathstrike sur la page mise en ligne) donne cette impression de redite. Alors, clairement, l’épisode est très joli à lire, mais ce n’est pas suffisant.
Je ne suis pas le plus grand fan de la série WOLVERINE par Benjamin Percy, mais je trouvais que le scénariste arrivait à apporter une sensation de nouveauté tout en conservant l’ADN de la série. Les épisodes avec les mafieux d’Arakko qui squattaient à Madripoor avaient une ambiance particulièrement réussie arrivant à apporter une sensation de nouveauté tout en restant dans une zone de confort. Ici, je n’ai pas eu cette sensation, et ce n’est pas l’annonce d’un combat prochain avec Wendigo qui me donne envie de continuer le titre.
Si vous voulez lire une bonne histoire sur Wolverine, je ne conseille pas pour autant WOLVERINE: REVENGE #1 de Jonathan Hickman et Greg Capullo sorti il y a quelques semaines de ça. Je m’attendais à un truc décérébré et un peu con, parce que Capullo a envie de dessiner ce genre d’histoires, je n’ai pas été déçu. Encore une fois, il y a une sensation de redite, comme si Hickman réécrivait le mythique OLD MAN LOGAN. Ce premier épisode est assez décevant pour le fan du scénariste que je suis, mais j’ai eu le droit à un récit fun et dynamique, donc je pardonne un peu (même si j’espère que la suite sera meilleure).
Non, si vous voulez lire une bonne histoire sur Wolverine, je conseille étonnamment VENOM WAR: WOLVERINE #1. Édité par Jordan D. White (l’autre papa de l’ère Krakoa) et écrit par la fabuleuse équipe du non moins fabuleux LOCAL MAN, Tim Seeley et Tony Fleecs, ce premier épisode résonne comme la suite idéale des aventures du mutant griffu après l’ère Krakoa.
En aucun cas, le récit contredit FROM THE ASHES. Au contraire ! Par contre, Seeley et Fleecs (soit deux gros fans des comics bas du front des années 90) optent pour un récit qui sort Wolverine de son cadre habituel pour finir avec un Wolverine symbiotisé qui parcourt la ville chevauchant une Harley-Davidson. C’est génialement débile à souhait tout en ayant une profondeur d’écriture et un rythme assez peu commun. En plus, la mini-série est dessinée par le talentueux Kev Walker, ce qui gâche en rien le plaisir.
Je vous souhaite une incroyable semaine remplie de bons comics à lire. À bientôt !