THE AMAZING WEEK #49 : Thunder. Thunder! THUNDER! TUNDERCATS!!!!
Critiques de comics V.O. publiés le 7 février 2024.
Nick Barrucci me débecte. Vraiment ! Le CEO de Dynamite Entertainement s’est fait remarqué de ça il y a quatre ans lorsqu’il a soutenu publiquement - via sa maison d’édition - des campagnes participatives de projets tenus par les membres du ComicsGate, le groupe de lecteurs de comics Alt-Right qui prônent la suprématie blanche et qui aiment lancer des campagnes de harcèlement en ligne à quiconque les critique. Autant dire qu’après ça, je n’avais plus envie de soutenir la maison d’édition. Je n’en ai toujours pas envie.
Par contre, je constate - toujours avec une certaine surprise - que des auteurs et autrices engagées travaillent pour la maison d’édition - Barrucci ayant promis de ne plus utiliser sa boîte pour faire la promotion de trucs réacs et débiles suite au départ de nombreux talents. Ainsi Gail Simone, Rodney Barnes, Christopher Priest, Tony Fleecs, ou Torunn Gronbekk travaillent pour Dynamite Entertainment. Et puis, Disney - soi-disant la grande icône woke selon les idiots du coin - est devenu un de ses partenaires. Devant ce constat, j’ai eu envie de lui prêter à nouveau attention lorsqu’un comic book qui m’a plu est sorti. Il s’agissait de GARGOYLES, mais je n’ai pas accroché. (Je n’avais finalement qu’un vague souvenir du dessin animé.)
Mais, j’ai retenté ma chance cette semaine avec THUNDERCATS, licence que j’adorais lorsque j’étais gamin. Après tout, il s’agit de l’histoire de gros chats de l’espace dont le leader a une épée hyper classe dont la lame grandit dans une scène ultra cool. Comment ne pas aimer ?
Le comic book écrit par Declan Shalvey et dessiné par Drew Moss est une sorte de requel, soit une suite au dessin animé d’origine tout en réécrivant certains personnages - certainement pour les rendre plus profonds. L’épisode recontextualise alors l’histoire - qui tient sur un post-it, hein - et présente les personnages rapidement avant d’arriver sur le côté “suite du dessin animé” avec un postulat de départ vraiment intéressant. J’ai beaucoup aimé, même si ce n’est pas révolutionnaire. En tout cas, ce n’est pas aussi percutant que le TRANSFORMERS de Daniel Warren Johnson, mais cela vaut bien le début des Power Rangers chez BOOM! Studios.
En tout cas, le moment où Lion-O lève sa dague pour la transformer en épée tout en criant Thundercats m’a donné un petit frisson. C’est l’essentiel !
Le bilan de la semaine
Je craignais que le dixième épisode d’AVENGERS - soit la fin du second arc - soit encore une grosse bataille bas du front. Alors, j’aime bien ce que Jed MacKay a fait jusque-là, mais j’avoue que les grosses batailles commençaient un peu à devenir une rengaine pas très agréable. Heureusement, cet épisode fait avancer grandement l’histoire avec Myrddin qui fait une contre-attaque, Kang qui est déstabilisé, et les Avengers entre les deux. La fin de l’épisode annonce un avenir prometteur où l’équipe de Captain Marvel va jouer un rôle important dans l’équilibre de l’univers Marvel.
Le bilan de la série VENOM est nettement plus mitigé. Bon, Al Ewing arrive toujours à me faire tenir notamment avec la grosse révélation de l’épisode, et le cliffhanger inattendu. Pourtant, l’épisode m’a un peu ennuyé, j’ai l’impression que chaque épisode centré sur Eddy Brock face à Meridius reposent sur les mêmes éléments, se répétant inlassablement. Nous avions vu qu’avec le précédent épisode que cela était un effet volontaire, mais ce numéro 30 donne l’impression de faire du surplace pendant deux de ses tiers.
Côté FALL OF X, un seul épisode cette semaine, soit X-MEN #31, écrit par Gerry Duggan et dessiné par Phil Noto. Sans surprise, l’épisode est cool et l’histoire de Synch est vraiment géniale. Par contre, Phil Noto n’était peut-être à sa place. Autant, sur l’histoire de Synch, il est parfait, alors qu’il est moins à l’aise sur le combat contre Nimrod. Dommage. Maintenant, cette partie-là est un peu subsidiaire ; elle ne fait que passer le plat vers FALL OF THE HOUSE OF X #2.
En vrac
BIRDS OF PREY #6. Le premier arc de la série se termine - avec Leonardo Romero qui reprend les crayons - avec une grande révélation qui justifie l’absence de Batgirl de la série, mais aussi annonce la suite des événements.
FANTASTIC FOUR #17. Les FF se mettent à nus ! Littéralement !! La Chose et les autres nous dévoilent ainsi… leur squelette ! L’histoire est hyper bien rappelant certains délires de DOCTOR WHO. Maintenant, je trouve cela bien trop verbeux et un peu mou pour être complètement génial.
POISON IVY #19. Quelle la super idée ! G. Willow Wilson et Marcio Takara reviennent sur les origines de Poison Ivy, les modernisant d’une bien belle manière.
ONCE UPON THE TIME AT THE END OF THE WORLD #12. L’épisode reprend la même structure du précédent avec des flashbacks qui vont nous expliquer comment Maceo et Mezzy ont évolué de la sorte. C’est toujours très intéressant !
SHAZAM! #8. The Captain a la sagesse de Samson, mais ça ne l’a pas empêché de rentrer dans un combat bas du front avec Black Adam. Maintenant, notre héros doit gérer les conséquences ainsi que la menace de T-Rexes extra-terrestres. Dan Mora me manque - mais ça reste joli -, mais l’histoire est toujours aussi fun.
THE CULL #5. La série de Kelly Thompson et Mattia De Iullis arrive à la fin… de son premier chapitre. Bon, clairement, le titre est un peu trop inspiré de PAPER GIRLS, mais je me suis quand même pris au jeu.
Oh, les jolies covers !
J’aime beaucoup la simplicité de cette couverture variante de VENOM #30. Mike Henderson fait un travail de composition ultra chouette, tout en nous ramenant d’une bien belle manière aux années 90.
Ambiance Amblin Entertainment avec cette couverture alternative de SHAZAM! #8 par Chris Samnee. J’adore !
La couverture de THE ONE HAND #1 par Laurence Campbell et Lee Loughridge est sublime, notamment grâce à la composition graphique de Tom Muller.
Et puis, parce qu’on parle de THE ONE HAND…
Le coup de cœur de la semaine
THE ONE HAND #1
Publié par Image Comics
Le scénariste superstar Ram V lance une nouvelle série chez Image Comics. THE ONE HAND est un polar noir pour un public adulte, avec une ambiance très sombre. Nous suivons Ari Nassar, un détective de la police de Neo Novena qui prend sa retraite en cette année de 2873, sauf qu’un meutre va le faire reprendre du service. Le tueur nommé The One Hand a refait son apparition, et Nassar a un long passif avec ce tueur en série.
Je savais que j’allais adorer la série, c’était un coup de cœur assuré. Je suis d’autant plus content de ne pas m’être trompé. Je trouve que ce premier épisode a toutes les qualités des séries matures écrites par James Tynion IV, et que le talent de narrateur de Ram V est bien mis en avant. Le personnage de Nassar est bien complexe, à lui seul il tient la série.
Je reviendrai sur le concept complet de la série lorsque je me pencherai sur les comics qui paraîtront le 21 février prochain. En tout cas, l’idée - telle qu’elle est présentée ici - apporte une couche de mystère très intéressante. Je pense que je vais passer du très bon temps à découvrir tout ça dans les prochains mois.
En plus de ça, la série est dessinée par Laurence Campbell, dessinateur qui m’a réellement plus sur les titres B.P.R.D. Ici, il est dans un registre futuriste, mais quand même très terre à terre. Il arrive à mélanger BLADE RUNNER et SEVEN d’une manière intéressante. C’est vraiment chouette !
Je vous souhaite une incroyable semaine remplie de bons comics à lire. À bientôt !