THE MIGHTY MONTH #6 : News(letter) from the Fall Out
Critiques des comics V.O. lus au mois de juin 2025.
Les critiques sont rangées en catégorie d’appréciation :
(´▽`ʃ♡ƪ) rassemble les coups de cœur du mois ;
٩( ᐛ )و regroupe les recommandations que je fais ;
ദ്ദി(ᵔᗜᵔ) les lectures sympathiques ;
(¬_¬) pourrait être la liste des livres que je pourrais abandonner (pas forcément pour leur qualité d’ailleurs) ;
┐(´∀`)┌ devrait peu apparaître, mais les numéros du mois qui s’y trouvent ne méritent pas mieux comme réaction.
(´▽`ʃ♡ƪ)
ASSORTED CRISIS EVENT #4. Épisode monumental ! Tout d’abord, la partie graphique frappe dès la première page. L’art ravageur et le découpage d’Eric Zawadzki donnent le ton du récit, les couleurs de Jordie Bellaire embellissent le tout, et le lettrage de Hassan Otsmane-Elhaou apporte un côté pulp ultra agréable. Le temps passe aussi qu’une cigarette se consume dans cette histoire qui voit la vie d’un homme avancer rapidement, tellement rapidement qu’il est même parfois larguer parce qu’il se passe. Si les événements s’enchaînent mécaniquement au début, l’émotion s’installe à partir d’un moment précis et les événements de la vie prennent un tout autre sens. Mais, le temps avance bien trop vite… bien plus que la vitesse avec laquelle les larmes coulent sur mes joues.
BATMAN AND ROBIN: YEAR ONE #8. La série me plait toujours autant, Mark Waid et Chris Samnee ont la même approche que le dessin animé culte BATMAN: THE ANIMATED SERIES en proposant des histoires funs dans une ambiance assez sombre, un véritable noir destiné à un public de tout âge. Mark Waid est très malin dans ses choix narratifs, et Chris Samnee propose des scènes d’action mortelles. Cet épisode est encore une grande réussite !
NEWS FROM THE FALLOUT #1. Après s’être fait remarqué avec THAT TEXAS BLOOD (que mon très cher Kevin - qui a co-officié sur The Mighty Blog avec moi - avait adoré me semble-t-il), Chris Condon est venu squatter les Big Two. J’aime bien son ULTIMATE WOLVERINE, alors je me suis laissé tenter par sa nouvelle création à la couverture graphique de Jeffrey Alan Love si plaisante. Le truc, c’est que l’intérieur est tout aussi classe. Mélange entre cinéma d’animation en noir et blanc, le jeu vidéo LIMBO, et un côté trait au fusain, le style de Love est captivant. L’histoire de Condon met en valeur l’artiste, mais il parvient à développer un univers en peu de temps tout en laissant peser un petit mystère. Et puis le lettrage de Hassan Otsmane-Elhaou fait encore des merveilles. C’est un démarrage grandiose !
THE MOON IS FOLLOWING US #12. J’ai eu ma petite larme au coin de l'œil pendant toute la lecture de l’épisode. L’émotion y est forte dès le début. Même les résolutions et les méchants qui explosent n’arrivaient pas à effacer la mélancolie. La série se termine sur une très belle note, THE MOON IS FOLLOWING US a vraiment été une bonne lecture pendant l’année écoulée, Daniel Warren Johnson est à son meilleur sur les maxi-séries, et Riley Rossmo démontre une nouvelle fois qu’il est l’un des artistes les plus excitants du moment. Les deux se sont bien trouvés.
ULTIMATES #13. Encore une grande réussite ! Deniz Camp redéfinit les Ultimates comme jamais, rendant le concept complètement punk. Il parle de révolution, et comment l’éducation et l’instruction mènent à la liberté. Clairement, le récit est politique et il s’attaque au fascisme ambiant tout en faisant une analyse détaillée de notre société. En plus de ça, il construit un univers complètement dingue parsemé de surprises qui donnent envie de lire la suite immédiatement.
ദ്ദി(ᵔᗜᵔ)
ABSOLUTE GREEN LANTERN #3. Je ne sais pas où va l’histoire, mais Al Ewing réussit quelque chose d’assez chouette. Cet épisode focalise en grande partie sur John Stewart, ce qui va conduire à des conséquences dramatiques. Tout devient plus personnel pour Hal Jordan qui a beaucoup de mal avec son nouveau statut. Pour l’instant, notre Green Lantern reste assez en retrait, mais j’ai l’impression que Jo encaisse beaucoup de choses. J’ai hâte de voir comment elle va évoluer par la suite.
ABSOLUTE WONDER WOMAN #9. Kelly Thompson écrit une véritable aventure pour son héroïne. En quête d’une autre Amazone, elle s’en va se perdre dans un labyrinthe où elle va croiser le Minotaure Ferdinand. Le récit prend toujours des chemins détournés pour créer des surprises. La construction de cet univers - mis en images par l’incroyable Hayden Sherman - est fascinante.
ALL-NEW VENOM #7. Le premier arc nous laissait entrevoir que ALL-NEW VENOM était un titre avec des gens avec super-pouvoirs moderne et décontracté. Depuis le second arc, Al Ewing rentre dans le drama familial façon Spider-Man, avec des protagonistes vraiment bien caractérisés. La manière que le scénariste a de reprendre le destin de Rick Jones depuis IMMORTAL HULK, d’écrire la relation entre MJ et Flash, ou celle plus tendue entre Paul et Dylan rendent l’épisode passionnant.
EXCEPTIONAL X-MEN #10. Pour la première fois depuis le début de la série, Carmen Carnero ne dessine pas un épisode en entier. Pour le coup, Marvel fait les choses bien, Federica Mancin est talentueuse et elle s’occupe d’une partie précise dans l’histoire, à savoir ce qui se passe dans la tête d’Emma Frost, avec des relookings de personnages hyper classes. Le premier chapitre de la série semble se fermer sur ce numéro se ponctuant avec le retour d’un personnage favori des X-Men. J’étais content comme tout !
G.I. JOE #8. Dans un style complètement différent du précédent, cet épisode met le focus sur d’autres Joes. Baroness et Cover Girl apprennent à se découvrir… à Paris. La séquence en français m’a fait rire, l’utilisation de la langue est correcte mais avec une maladresse un peu mignonne façon EMILY IN PARIS. En tout cas, le fan de G.I. JOE que je suis est comblé grâce à l’apparition d’un des ennemis les plus classes de cet univers.
GEIGER #15. L’arc avec Ashley Arden se termine avec ce numéro. De manière inattendue, Ashley va faire un sacrifice alors que le Dr Molotov se révèle plus protecteur qu’attendu. J’aime comment Geoff Johns brouille les pistes entre le bien et le mal et comment il force ses personnages à prendre des décisions fortes. Le final est assez émouvant, et les deux épilogues montrent que Johns a encore plein de choses à dévoiler dans son univers.
INCREDIBLE HULK #26. Kev Walker est vraiment dans son élément dans cette série. Certes, il est moins dans les détails que Nic Klein, et ses pages sont moins impressionnantes, mais il arrive à ne pas être effacé, et à apporter beaucoup au titre.
MONKEY MEAT: THE SECOND BATCH #4. Ce mois-ci, Juni Ba nous a réservé pas moins de 3 histoires courtes dans son anthologie satirique. J’avoue, j’ai décroché vers la fin du numéro, mais les partis pris et le travail graphique sont plus que remarquables. Je me suis extasié sur chaque page de la deuxième histoire.
PHANTOM ROAD #13. Chaque épisode se lit d’une traite. Je n’ai pas vu le temps passer avec celui-ci tellement j’ai été pris par l’intrigue.
POISON IVY #34. G. Willow Wilson a rendu son personnage complexe, soit une anti-héroïne qui va agir pour ce qui lui semble juste même si les méthodes employées sont douteuses. Ce numéro qui mélange à la perfection action et émotion permet aussi de montrer toute la richesse de l’univers que la scénariste a construit autour de Poison Ivy. En plus, tout est superbement dessiné par Marcio Takara. C’est du bonheur en barre !
ONE WORLD UNDER DOOM #5. Si j’ai trouvé l’event vraiment cool, je n’étais pas fan de la position des supers qui se plaçaient en observateurs - lorsque la troupe ne faisait pas les pires choix. Dans ce numéro, il y a enfin une réflexion et un débat éthique qui parle de notre société et de la situation actuelle des Etats-Unis. Je trouve ça vraiment réussi, mais cela arrive légèrement tard.
RUNAWAYS #1. À l'occasion de ONE WORLD UNDER DOOM, Marvel lance une nouvelle série RUNAWAYS écrite par Rainbow Rowell et dessinée par la talentueuse Elena Casagrande. Clairement, le but n’est pas de créer une porte d’entrée à un nouveau lectorat, mais plutôt d’apporter une suite aux excellentes séries écrites par Rowell. L’excuse est plutôt bonne, et la magie opère chez moi quasiment immédiatement.
SLEEP #2. Après le réveil de Jonathan et la découverte du pasteur en piteux état, j’aime comment Zander Cannon met en scène la confusion. Les phylactères ne racontent rien, ils font du bruit, ils créent du chaos ; l’immersion est à son maximum. L’histoire est aussi passionnante à suivre, elle va droit au but. Jonathan ne met pas 50 épisodes à douter de lui, il a conscience que quelque chose cloche chez lui et il met tout en branle pour essayer de s’arrêter lui-même. Cela donne une approche originale à une histoire qui semble pourtant simpliste.
SOMETHING IS KILLING THE CHILDREN #42. Si l’histoire s’éloigne légèrement d’Erica et de Jessica, James Tynion IV fait ce qu’il sait faire de mieux : développer des personnages à travers des dialogues passionnants. Dans ce nouveau contexte, l’auteur nous présente des personnages inédits qui montrent déjà un caractère bien trempé. J’aime beaucoup ce que ce nouvel arc nous propose, même si je me demande ce qui va apporter à l’intrigue dans le présent.
ULTIMATE SPIDER-MAN #18. Je trouve que la série a la même saveur que LOCAL MAN avec son ambiance plutôt destinée à un public adulte qui focalise sur les interactions entre les protagonistes, et le côté super-héroïque est dans l’ADN mais il reste en retrait pour donner un côté presque réaliste. Mais, ULTIMATE SPIDER-MAN a aussi la théâtralité de Jonathan Hickman pour elle. La fin de cet épisode est vraiment incroyable. En plus, avec Marco Checchetto aux dessins, la série est à son meilleur.
ULTIMATE WOLVERINE #6. Alex Lins propose un épisode visuellement mortel. L’histoire nous plonge dans l’esprit du Winter Soldier, développant par la même occasion la menace que représentent les Rasputin et Omega Red. L’épisode est fascinant terminant ce qui ressemble au premier arc de la série. Je me demande quel est le plan de Chris Condon pour le reste de l’aventure.
٩( ᐛ )و
ALIENS VS. AVENGERS #4. Comme on pouvait s’y attendre, la grande saga de science-fiction de Jonathan Hickman et Esad Ribic ne trouve pas une fin satisfaisante ; quatre épisodes n’étaient pas suffisants. Du coup, ce final est orchestré avec un rythme assez laborieux avec ses flashbacks et ses accélérations brutales. Dommage, parce qu’il y a un paquet d’excellentes idées et Esad Ribic est au top de sa forme.
AMAZING SPIDER-MAN #5. Ce premier arc pose des bases solides sur lesquelles Joe Kelly va certainement se baser pour le reste de son run. Ce numéro final assez classique dans sa contraction est sublimé par les dessins de Pepe Larraz, mais l’histoire propose des moments cools, notamment sur les pages finales.
AMAZING SPIDER-MAN #6. Ce nouvel arc accueille le deuxième artiste de la série, le vétéran John Romita Jr. Vu que le récit de Joe Kelly s’inscrit dans la continuité du run de Zeb Wells, le choix de l’artiste est pertinent. L’épisode est très sympa en tout cas.
AVENGERS #27. Cet arc dure un peu trop longtemps à mon goût, mais la lecture fait passer du bon temps.
BATGIRL #8. Même remarque que pour le précédent épisode : le trait de Isaac Goodhart est fort agréable, mais le script de Tate Brombal est un peu trop bavard. En tout cas, Goodhart arrive à bien faire vivre l’action malgré l’omniprésence de texte dans certaines cases. Heureusement, l’histoire est intéressante, et elle amène à un final auquel je ne m’attendais pas.
IMMORTAL THOR #24. C’est souvent le cas avec la série, l’épisode peut paraître un peu longuet. Al Ewing raconte toujours ses récits comme des fables ou des mythes donnant une impression de décompression. Pourtant, si on analyse de manière rétrospective, le scénariste met constamment des choses en place pour créer une ambiance, ou pour préparer ses fins d’épisode qui réussissent à chaque fois de vouloir lire la suite.
IMPERIAL #1. Je focalise plus sur les défauts que les qualités (indéniables) de ce premier numéro de IMPERIAL, cette saga cosmique lancée par Jonathan Hickman chez Marvel Comics. Déjà, l’introduction est déjà vue mille fois, cassant surtout le côté tragique des événements qui suivent. Ensuite, l’exposition est longue et épuisante ; si le temps de mise en place est nécessaire, il y a beaucoup de choses qui s’étirent sur la longueur ou qui donnent l’impression d’un récit décompressé. Et puis, le fait que cela soit dessiné par deux artistes différents - dont un dont ne je n’apprécie pas le travail ici, à savoir Iban Coello - ne m’aide pas à rentrer dans le récit. Pourtant, lorsque cela explose, le plan de Hickman commence à porter ses fruits. Les enjeux sont limpides, et la dramaturgie fait son effet ; j’ai envie de lire la suite. Par contre, j’espère que ces défauts seront gommés.
ROBIN AND BATMAN: JASON TODD #1. Jeff Lemire et Dustin Nguyen se retrouvent, je ne voulais pas manquer ça, même si je n’étais pas hyper emballé par le précédent ROBIN AND BATMAN qui était certes sympathique, mais le récit enfonçait des portes ouvertes. J’ai l’impression que cette histoire centrée sur Jason Todd à l’époque où il portait le costume de Robin prend la même direction. Cela n’est pas inintéressant, c’est bien foutu et très bien écrit, mais Lemire ne réinvente rien.
STORM #9. Après un break de deux épisodes, je pensais que Lucas Werneck allait revenir plus en forme que jamais. Le précédent numéro était assez joli mais montrait une certaine fatigue. Dans celui-ci, je le trouve encore moins en forme. Son style s'apparente parfois à du Michael Turner (ce n’est pas un compliment). Néanmoins, il y a de belles choses, notamment le design des agents du FBI.
SUPERGIRL #2. Je trouve ce deuxième épisode plus réussi que le premier ; Sophie Campbell a fini sa mise en place, elle peut se concentrer sur son intrigue. La méthode appliquée est proche de celle d’un Mark Waid, mais avec un ton plus fun. Mais, le titre a sa propre personnalité, Campbell commence à développer les relations entre les protagonistes montrant qu’elle a pour ambition de créer un univers riche et passionnant à suivre.
THE VISION AND THE SCARLET WITCH #2. Je trouve l’épisode moins réussi que le précédent. Si les premiers et derniers actes sont efficaces, Steve Orlando est trop dans l’exposition au milieu de l’épisode. Cela reste nécessaire, mais il aurait pu mieux répartir les informations selon moi pour maintenir un rythme agréable.
TRANSFORMERS #21. Les Decepticons sont tout puissants et mettent à mal les Autobots malgré leur nouvelle arme de défense. Personnellement, j’aime beaucoup ce qui se passe sur Cybertron avec l’amitié naissante entre Cliffjumper et Shredhead, et la quête du premier à chercher Carly. Il y a un côté léger, fun et émouvant qui fait du bien, là où la bataille entre Autobots et Decepticons semble désespérée.
WORLDTR33 #15. Ellison essaie de convaincre King Koopa de l’aider dans sa quête, mais la menace s’approche dangereusement. Moi, je me demande si James Tynion IV ne décompresse pas légèrement trop son histoire, mais chaque épisode est agréable à lire alors je ne m’en plains pas vraiment.
WEST COAST AVENGERS #8. Le constat est toujours le même : la partie artistique n’est pas au niveau du récit. Finalement, il ne le dessert pas non plus, mais vu l’ambition de l’histoire de Gerry Duggan, Danny Kim a du mal à suivre.
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WE ARE YESTERDAY (BATMAN / SUPERMAN: WORLD’S FINEST #39 / JUSTICE LEAGUE UNLIMITED #7). Cet événement ne m’emballe pas trop. Je trouve qu’il y a de belles choses, mais l’intrigue devient vite brouillonne tellement Waid y injecte beaucoup de choses. La partie artistique menée par Clayton Henry et Travis Moore est très cohérente, les deux dessinateurs gèrent très bien la densité du récit.
TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES #9. L’épisode n’est pas aussi cool que la couverture de Jorne Fornes. Bon, déjà, j’ai beaucoup de mal avec les dessins de Juan Ferreyra - même si j’apprécie le design très rétro qu’il donne aux Tortues - ce qui ne me donne pas trop envie de me plonger dans l'intrigue à corps perdu. Mais, j’ai surtout cette impression que l’histoire de Jason Aaron est trop décompressée. Il y a de beaux moments, une belle prose, et chaque épisode fait avancer le récit, mais j’ai l’intime conviction que tout serait tout aussi réussi s’il mettait un coup d’accélérateur.
ULTIMATE SPIDER-MAN: INCURSION #1. Le concept ne me donnait pas envie, mais le fait que la mini-série soit co-écrite par Deniz Camp m’a conforté dans l’idée que cela allait être bien. Il n’en est rien, je trouve que la présence de Miles Morales vient à casser la dynamique globale des titres de la gamme Ultimate faisant un pont entre elles alors qu’il n’existe pas dans les autres titres. Je ne sais pas trop où Cody Ziglar et Camp nous emmènent, mais je n’ai pas l’impression que le voyage sera si plaisant que ça. Même les dessins de Jonas Scharf m’ont déçu.
Rappel : nous devrions reprendre un rythme normal de parution des newsletters à partir de septembre. À bientôt !




