THE AMAZING WEEK #38 : aucun dogmatisme (mais une longue newsletter)
Critiques de comics V.O. publiés du 17/10/2023 au 8/11/2023.
Hello tout le monde !
Quasiment un mois s’est écoulé depuis la dernière newsletter The Amazing Week. Comme je l’ai toujours dit, je ne me mets pas la pression, j’y vais à mon rythme. Malheureusement, ces dernières semaines n’ont pas été propices à la lecture et à l’écriture, ce qui me force à faire un choix : comment rattraper toutes ces critiques (au total 50 !) sans spammer mon lectorat et tout en prenant l’espace nécessaire afin d’étaler mes avis sur ces différentes lectures.
Je suis donc arrivé à la conclusion qu’il ne fallait de dogmatisme afin d’éviter de se prendre la tête pour une newsletter qui sera lue par moins d’une centaine de personnes.
De fait, la forme change… Exceptionnellement ? À vous de me le dire.
Depuis plus quelques temps déjà, DC Comics se tape un trip nostalgique notamment avec la série de Geoff Johns et Mikel Janin, JUSTICE SOCIETY OF AMERICA. En complément, l’éditeur a deux lettres a lancé la gamme THE NEW GOLDEN AGE avec trois mini-séries focalisées respectivement sur Wesley Dodds Alan Scott, et Jay Garrick. Personnellement, je ne me suis pas intéressé à cette dernière qui semblait être en étroite relation avec la précédente série THE FLASH que je n’ai pas lue. Et puis, autant dire que je m’en fiche un peu du personnage, mais aussi de la JSA. Par contre, je me suis dit que WESLEY DODDS: THE SANDMAN [le premier numéro est sorti le 10 octobre dernier ] pouvait valoir le coup. Fan de la série Vertigo de Steven T. Seagle, Matt Wagner et Guy Davis, j’espérais que Robert Venditti partirait dans cette direction. Que dalle ! Mais, les dessins de Riley Rissmo sont somptueux. Quant à ALAN SCOTT: THE GREEN LANTERN, je me suis complètement ennuyé à la lecture du premier numéro. Cette gamme n’est vraiment pas pour moi, faut croire.
Autre trip rétro - mais toujours pas ma came - avec le numéro spécial qui fête les 30 ans de RETURN OF SUPERMAN. Suite au succès du one-shot de celui sur DEATH OF SUPERMAN, DC aurait eu tort de ne pas en profiter. Je n’y ai pas prêté un seul coup d'œil, je ne suis pas le lecteur idéal pour ce genre de trucs, autant le dire pour celles et ceux qui me connaissent mal.
Par contre, je suis assez fan du trip nostalgique que nous proposent Mark Waid et Dan Mora sur le numéro 20 de leur série BATMAN /SUPERMAN: WORLD’S FINEST. En effet, le scénariste ramène l’univers qu’il a créé en 1996 dans la mini-série KINGDOM COME. Alors, oui, pour le coup je considère le titre comme l’une des meilleures histoires de super-héros jamais écrites. Par contre, je reste souvent méfiant de ce genre de retours qui sont rarement à la hauteur de l'œuvre originale. Mais, Mark Waid nous avait déjà teasé cet univers brillamment avec le deuxième arc narratif de sa série sur Batman et Superman. Dans le dernier numéro en date, le retour est intéressant parce qu’il est vu par un prisme inédit, soit un Superman et un Batman qui n’ont pas la pleine connaissance du Multivers comme ceux de maintenant. L'idée n'est clairement pas de tenter d’écrire une histoire similaire de KINGDOM COME, mais de profiter de son intrigue pour apporter des choses nouvelles aux deux héros de la série. Pour le moment, c’est réussi !
J’adore DAWN OF DC. Cela faisait fort longtemps que l’éditeur n’avait pas réussi à me motiver à lire autant de titres. La quasi-totalité des titres que j’ai lus ces quatre dernières semaines m’a séduit. Seule la POWER GIRL ne semble pas aussi solide que les autres. J’aime beaucoup les dessins d’Eduardo Pansica, et l’écriture de Leah Williams est assez agréable. Par contre, l’intrigue est générique à mort. Je ne pense pas continuer la lecture au-delà de ce deuxième numéro.
D’ailleurs, Power Girl fait également une apparition dans le one-shot SUPERGIRL SPECIAL #1 écrit par Mariko Tamaki à qui l’on doit l’excellente mini-série SUPERGIRL: BEING SUPER. Le numéro est sympathique. Par contre, il est intimement lié au statu quo actuel de la Super Family que je trouve un peu bordélique. D’ailleurs, Tamaki se retrouve avec la lourde tâche de devoir justifier la présence de deux Supergirls.
Le reste de DAWN OF DC ne déçoit donc pas. En tout cas, pas de ce que j’en ai lu ces quatre dernières semaines. Par exemple, la série POISON IVY est toujours aussi merveilleuse et engagée. J’adore. Dans ce seizième épisode, Pamela Isley fait face aux conséquences de ses actes en suivant un homme qu’elle appelle Chuck. L’écriture de G. Willow Wilson est toujours aussi sublime, et je trouve vraiment très agréable qu’après avoir mis en avant le supporting cast de la série, le récit se recentre sur Ivy de cette manière. Par moment, l’histoire a des petits airs de ICE CREAM MAN qui ne vont pas sans me déplaire.
Le trio Kelly Thompson, Leonardo Romero et Jordie Bellaire font toujours des étincelles avec BIRDS OF PREY #3. L’équipe de fortune montée par Black Canary commence donc son plan pour mettre les pieds discrètement sur Themyscira, le domaine des Amazones. La partie artistique est merveilleuse, l’intrigue est passionnante à suivre, les personnages ont un sacré caractère, et l’apparition de Wonder Woman est incroyablement marquante !
En parlant de l’Amazone et afin de conclure en beauté cette série de critiques sur les titres de super-héroïnes de DC Comics publiés ces quatre dernières semaines, le deuxième épisode de WONDER WOMAN par Tom King et Daniel Sampere tient toutes ses promesses. King fait du King, il retrouve la même manière de faire qu’il avait sur BATMAN, avec une alternance de deux histoires à deux époques différentes, mais avec une dynamique similaire. Les forces du premier épisode sont toujours présentes et la construction est assez chouette.
Côté super-héros, l’excellente série SHAZAM! de Mark Waid et Dan Mora (oui, encore eux) continue de plus belle avec le Captain et Mary Marvel qui doivent repousser une invasion extraterrestre alors que le premier est contrôlé par les Dieux qui lui confèrent ses pouvoirs. La surprise finale est de taille, mais elle est rudement bien amenée depuis le début de la série.
GREEN ARROW est toujours une mini-série que j'affectionne. Joshua Williamson profite d’une incursion dans le futur pour bien marquer la différence entre Oliver Queen et Bruce Wayne. Si la manière de faire paraît maline, l’utilisation de l’artiste Phil Hester l’est encore plus. Ce dernier a dessiné une période charnière pour le personnage de Green Arrow, soit son retour à la vie. Williamson nous tease un peu où son histoire se dirige tout en appuyant le fait qu’elle dresse un bilan complet sur le personnage.
Enfin, le deuxième épisode de THE FLASH est assurément un coup de cœur. Il mériterait que je m’étende plus dessus, malheureusement le manque de place m’en empêche. Le scénariste Si Spurrier et Mike Deodato Jr proposent des choses qui semblent déjà vues par le passé, mais la forme apporte beaucoup de choses. J’aime aussi beaucoup cette manière que l’histoire semble se mettre en pause lorsque Wally retrouve Linda dans leur maison.
Sa série NIGHTWING est toujours un pur plaisir à lire. Dans ce numéro 107, le scénariste revient sur la période Ric Grayson dans un arc où Nightwing côtoie des pirates. Oui, c’est aussi cool que ça y paraît !
Bon, j’ai toujours aimé la série sur Dick Grayson, mais je ne parvenais pas à être autant séduit par la série TITANS. Il s’avère que ce quatrième épisode commence à me convaincre du contraire. Les personnages gagnent en personnalité, l’intrigue fil rouge devient plus claire et intéressante, et Taylor lance de nombreuses pistes prometteuses pour l’avenir.
Il est temps maintenant de s’intéresser à l’autre Big Two. Je commence ainsi avec la couleur verte qui n’est pas la couleur de l’espoir pour Marvel, mais plutôt celle de ses Hulks. Le Hulk originel continu ses aventures horrifiques sous la plume de Phillip Kennedy Johnson et les crayons de Travis Foreman dans un cinquième épisode de INCREDIBLE HULK qui emmène le personnage dans le Nexus des réalités face à Man-Thing avant d’aller frapper un gros monstre visqueux pour aller sauver sa nouvelle partenaire. Je suis toujours aussi client, surtout vu la tournure que prend l’intrigue principale.
Marvel vient de rebrander la série sur Jennifer Walters. Elle s’appelle maintenant SENSATIONAL SHE-HULK, et elle repart avec un nouveau numéro 1. Le titre est toujours écrit par la géniale Rainbow Rowell et dessiné par Andrés Genolet, il s’inscrit donc dans la parfaite continuité du précédent.
On continue de s’intéresser aux (rares) séries centrées sur les super-héroïnes de Marvel avec les épisodes 9 et 10 de SCARLET WITCH qui sont également les derniers. Par contre, il n’y a pas de soucis à avoir, Steve Orlando - qui a fait des merveilles sur le titre - continuera d’écrire Wanda dans SCARLET WITCH AND QUICKSILVER. Même si j’aime beaucoup (mais, genre, vraiment beaucoup) le travail de Lorenzo Tammetta, je suis content que Sara Pichelli ait dessiné la conclusion de la série. J’espère qu’un album regroupant les dix épisodes est prévu, l’ensemble est vraiment réussi avec un bon rythme, et aucune sensation de précipitation vers la fin, ce qui est assez rare pour être noté.
Nous retrouvons Wanda dans la série AVENGERS de Jed MacKay et C.F. Villa. Elle tient d’ailleurs un rôle central dans ce septième numéro qui marque le second arc narratif de la série. MacKay propose quelque chose d’assez similaire à ce que son prédécesseur nous avait concocté, sauf que la simplicité et l’efficacité sont de mise. Je trouve ça vraiment jouissif et sans prétention. Qualificatifs que j’utiliserai volontiers pour décrire également la série MOON KNIGHT que MacKay écrit depuis 28 épisodes. Le début de l’arc de la mort annoncée du héros est très rythmé. C’est toujours un plaisir à lire.
Les Avengers ont le droit à deux autres séries. Si je parlerais de celle centrée sur l’équipe de Steve Rogers plus bas, AVENGERS INC. propose une nouvelle enquête dans un deuxième épisode très réussi. Le scénariste Al Ewing et l’artiste Leonard Kirk utilisent des éléments passés du folklore des Avengers afin d’écrire une série moderne. Janet Van Dyne alias Wasp et Victor Shade forment un duo agréable à suivre dans cette série aux petits airs de X-FILES dans l’univers Marvel.
Deux des plus grands héros Marvel ont récemment eu le droit à de nouvelles séries prometteuses. En effet, les titres sur Captain America et Thor sont toujours aussi passionnants. D’ailleurs, leurs petits camarades Iron Man et Hulk ont aussi le droit à de superbes aventures. Autant dire que ces Avengers originaux là sont bien traités. Par contre, Wasp doit partager l’affiche et Ant-Man est aux abonnés absents. Tout n’est pas parfait.
Quoiqu’il en soit, la série CAPTAIN AMERICA s’intéresse à la vie de Steve Rogers avant qu’il devienne le célèbre Avenger étoilé. À l’instar du premier film sur le héros, cette histoire montre comment le personnage était héroïque avant d’obtenir ses super-pouvoirs. Bien évidemment, le scénariste J. Michael Straczynski utilise cette période de Seconde Guerre Mondiale pour faire une analogie avec notre époque moderne où le fascisme monte en puissance. Ce deuxième épisode est également l’occasion pour l’auteur de dévoiler la menace que devra affronter Captain America, et de proposer un moment assez drôle avec Spider-Man.
Pour le troisième épisode de IMMORTAL THOR, Al Ewing et Martin Coccolo nous proposent entre Thor et sa sœur, Loki, qui l’avertit sur la dangerosité de la menace future. Le scénariste prépare le terrain, proposant un récit sur lequel l’artiste peut s’éclater et nous émerveiller.
Marvel est toujours au petit soin avec son célèbre Tisseur. L’éditeur accumule les titres périphériques, notamment un centré sur Spider-Boy, le nouvel acolyte de Spider-Man. N’ayant aucun affect pour le personnage - en plus, ce que je connais de lui de m’intéresse pas -, je n’ai pas lu le premier épisode de la série de Dan Slott et Paco Medina.
En réalité, je ne lis que AMAZING SPIDER-MAN, lé série écrite par Zeb Wells. Après un arc narratif absolument remarquable dessiné par Patrick Gleason, Ed McGuinness revient sur le titre pour un arc narratif autour de Rek-Rap, cet étrange Tisseur apparu pendant DARK WEB. Les épisodes 36 et 37 nous dévoilent un peu plus le personnage, tout en présentant ses ennemis de toujours, l’Insidious Six. Wells propose également des interludes qui mettent en place les prémices de GANG WAR, l’événement qui va bien chambouler la série, ainsi qu’une partie de l’univers Marvel.
Maintenant, il est temps de s’intéresser à mes chouchous, les X-Men. L’ère FALL OF X continue avec un paquet de séries, un très gros paquet de séries. Parmi celles-ci, je ne suis pas JEAN GREY, REALM OF X, et MS. MARVEL: THE NEW MUTANT auxquels je n’ai pas accroché après avoir lu les premiers numéros. X-FORCE continue toujours de suivre sa route, Benjamin Percy est bien déterminé à finir son intrigue comme il le faut. Le titre ASTONISHING ICEMAN apporte un peu de fraîcheur (pun intended) ; le scénariste Steve Orlando utilise une formule assez proche que sur SCARLET WITCH. Malheureusement, le fil rouge n’est pas très accrocheur, et je trouve que le potentiel n’est pas complètement exploité. Aussi, ce troisième épisode propose un featuring qui aurait pu être nettement plus intéressant.
Les mini-séries CHILDREN OF THE VAULT et ALPHA FLIGHT empruntent des formules bien plus classiques, mais la réalitation est d’une efficacité folle. Sur la première, Deniz Camp fait un hommage assumé aux années 90 tout en proposant une intrigue moderne et avec une écriture fort appréciable. Sur la seconde, Ed Brisson - un grand habitué des séries mutantes - construit élégamment son intrigue. La révélation finale de ce troisième épisode, celle teasée sur la couverture, a complètement fonctionné sur moi. Je ne dirais pas que je recommande la lecture, mais elle reste plaisante.
DARK X-MEN est nettement plus ma came. Steve Foxe écrit une équipe avec des personnages très charismatiques, même ceux les plus discrets arrivent à devenir intéressants. La richesse du titres est assez folle, au point que ce troisième épisode continue de développer les personnages et les concepts. Franchement ? Je ne serais pas contre de lire un développement à cette équipe après la fin de FALL OF X. En plus, les dessins de Jonas Scharf sont vraiment chouettes ; ils donnent une superbe ambiance au titre.
Si le titre de Kieron Gillen, IMMORTAL X-MEN, est le grand absent de ces quatre semaines, ceux des compères du scénariste sur A.X.E.: JUDGEMENT DAY et SINS OF SINISTER continuent leur petit bonhomme de chemin pour mon plus grand plaisir. Avec le deuxième et troisième épisode de UNCANNY SPIDER-MAN, Si Spurrier continue d’utiliser les codes - et les ennemis - de Spider-Man pour raconter la suite de son histoire sur Nightcrawler. Je trouve que son développement de l’intrigue de LEGION OF X tient toutes ses promesses. Côté dessins, Lee Garbett assure, mais je préfère encore plus la prestation de Javier Pina sur le troisième épisode. X-MEN: RED, la série d’Al Ewing, retrouve de sa splendeur après une mise en place un peu longuette - mais tout de même intéressante. Le retour d’Apocalypse et celui de Vulcan tiennent toutes leurs promesses. Storm fait un choix difficile avant d’aller affronter Genesis. La bataille qui arrive me rappelle l’une des nouvelles de Clive Barker.
FALL OF X est surtout une période qui est centrée sur les titres écrits par Gerry Duggan. Dans le troisième épisode de UNCANNY AVENGERS, l’Unity Squad continue de pourchasser le mystérieux Captain Krakoa. La lecture est fun, la romance naissante est rigolote, mais je continue à ne pas complètement accrocher au titre. Le onzième épisode de INVINCIBLE IRON MAN prépare tranquillement la vengeance de Tony Stark. Enfin, dans X-MEN #28, Gerry Duggan propose un épisode assez dense avec une intrigue intimement liée à la BD numérique X-MEN UNLIMITED et à X-MEN: RED. Le scénariste s’intéresse aussi à Firestar qui sème un peu la zizanie chez Orchis et chez les X-Men. Enfin, Shadowcat et Ms. Marvel se rendent en Latvérie où elles retrouvent Wolverine qui fait son grand retour dans la série. Clairement, l’avenir des X-Men se joue dans cette série.
Il est temps de s’intéresser à l’un des grands événements qui a bousculé les comics de super-héros pendant ces 4 semaines. Je parle bien évidemment de ULTIMATE UNIVERSE #1, ce one-shot qui fait le lien entre la mini-série ULTIMATE INVASION et les comics de la gamme ULTIMATE à venir. Autant le dire de suite, je n’ai pas aimé ce one-shot. En tout cas, je ne l’ai pas aimé à sa juste valeur. Je reconnais que Jonathan Hickman nous a joué un sacré tour avec ULTIMATE UNIVERSE qui ressemble à une histoire de Mark Millar facile à résumer en deux phrases. Ce ULTIMATE UNIVERSE révèle les vraies intentions de l’auteur, révélant un niveau de lecture à l'œuvre qui était alors à peine perceptible. Normalement, j’aurais dû bondir sur la mini-série pour relire et y découvrir tous les indices cachés. Mais, en fait, ma première lecture de ULTIMATE UNIVERSE a réussi à retirer toute attente que j’ai de l’événement. Je me suis même forcé à lire ce numéro. J’admets, j’attends ULTIMATE SPIDER-MAN avec impatience. J’admets, le teaser de ULTIMATE X-MEN de Peach Momoko est la meilleure chose de ce numéro. Alors, je n’ai pas fini avec les titres ULTIMATE pour autant. De Jonathan Hickman, je préfère largement le deuxième épisode de G.O.D.S..
(J’ai aussi préféré les aventures de Jeff dans IT’S JEFF: THE JEFF-VERSE #1, voilà.)
La nouvelle série de Jonathan Hickman, dessinée par un Valerio Schiti que rien n’arrête, s’intéresse à un monde jusque-là inconnu de l’univers Marvel mais qui y a toujours résidé. Dans ce deuxième épisode, Aiko Maki s’intéresse à une étudiante qui s’appelle Mia. Il s’agit de l’occasion de nous présenter un peu plus cette partie de l’univers Marvel jusqu’à l’heure inconnue du lectorat. J’aime beaucoup l’ambiance qui se dégage de G.O.D.S., et j’avoue volontiers que l’histoire de la boîte m’interpelle énormément.
Quatre semaines à résumer en un seul article prend de la place. Je ne sais même pas si la moitié de mes abonné.e.s arrivera à lire jusqu’à ce point. N’hésitez pas à laisser un petit commentaire pour me rassurer. Par contre, si je veux tout faire tenir dans une seule newsletter, je suis obligé d’accélérer le pas. Du coup, il est temps de passer en revue rapidement les titres publiés par IDW Publishing, BOOM! Studios, et Dark Horse que j'ai lus pendant cette période.
TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES entame la route qui nous mènera vers le numéro 150 de la série, et la fin du run de Sophie Campbell. L’autrice ne range pas ses jouets pour autant avec les épisodes 144 et 145 de la série. Au contraire, un nouvel élément vient s’ajouter à l’équation !
Dark Horse nous a vendu du rêve avec GIANT ROBOT HELLBOY. L’artiste Duncan Fegredo s'éclate à mélanger l’univers de la série, le steampunk, et l’imagerie des tokusatsu avec des kaiju. Par contre, l’histoire de ce premier numéro est nettement moins fun que le titre laissait présager. En revanche, j’ai été très agréablement surpris par THE MIDNITE SHOW, la nouvelle série d’horreur écrite par Cullen Bunn avec des dessins sublimes de Brian Hurtt. À vrai dire, la série est plutôt du genre fantastique. En tout cas, le concept est rigolo. Le deuxième numéro confirme tout le bien que j’ai pensé du premier avec un récit rythmé et très fun.
Chez BOOM! Studios, les Power Rangers continuent d'être dans la tourmente. La série MIGHTY MORPHIN POWER RANGERS entame le troisième chapitre de DARKEST HOUR dans lequel Mistress Vile se compose une armée composée de Rangers d’autres dimensions. La scénariste Melissa Flores propose de superbes intrigues avec un développement de personnages passionnant à suivre.
Aussi, ONCE UPON THE TIME AT THE END OF THE WORLD termine son deuxième arc narratif avec un épisode 10 émouvant ; la série de Stephanie Philips et Flaviano, GRIM, est toujours aussi passionnante au bout de 14 épisodes ; je laisse tomber la lecture mensuelle de DAMN THEM ALL tellement la série de Si Spurrier et Charlie Adlard s’apprécie mieux en album (et c’est grandiose) ; et le deuxième épisode de RARE FLAVOUR, série de Ram V et Felipe Andrade, est aussi génial que le précédent, mélangeant habilement mysticisme et bouffe.
Je termine ce (long) bilan de quatre semaines de lecture avec les titres publiés par Image Comics. Et, je commence avec RADIANT BLACK. THE CATALYST WAR continue. Pour l’occasion, la série propose maintenant deux versions d’une même histoire avec deux épisodes par mois, l’un avec Nathan comme Radiant Black, l’autre avec Marshall. Si dans le numéro 25, nous jouions au jeu des 7 différences, avec le numéro 26 qui nous intéresse aujourd’hui le changement est nettement plus important. L’idée est en tout cas audacieuse, et l’exécution va jusqu’au bout du concept. Par contre, en ces temps de crise, je trouve que forcer à acheter deux numéros par mois est un peu abusé, surtout de la part d’une BD faite de manière indépendante.
L’autre univers partagé que je suis chez Image est celui du Energon Universe tenu par Skybound Entertainment, le label de Robert Kirkman. La première série publiée sous cette bannière, VOID RIVALS, est l'œuvre de Robert Kirkman et Lorenzo De Felici qui créent un monde à part avec deux factions qui s’opposent depuis des lustres, mais qui se ressemblent bien plus qu’elles ne puissent l’imaginer. En fait, j’ai l’impression de voir une variation sur le même thème de SAGA, même ce cinquième épisode n’arrive pas à me faire changer d’idée. Au moins, cela n’est pas un copier/coller, et la patte de Kirkman est reconnaissable dans cette manière de structurer ses épisodes et de créer d’excellents cliffhangers.
La série TRANSFORMERS de Daniel Warren Johnson est jouissive grâce aux scènes d’action proposées par le scénariste/dessinateur. Tout y est dynamique ! c’est un plaisir pour les yeux à chaque instant ! Heureusement, cet épisode 2 ne se résume pas qu’à la qualité graphique. En effet, côté histoire, il y a de l’émotion et des jolis échanges qui construisent les personnages. C’est vraiment plaisant - et touchant - de lire l’échange entre Optimus Prime et l’humain Spike.
En parlant de Skybound et de Robert Kirkman, j’ai également lu FIREPOWER #28 de ce dernier écrit.En l’efficacité du scénario, les dessins de Chris Samnee, et la colorisation de Matt Wilson, il est bon de suivre ce titre. C’est d’autant plus vrai que cet épisode retrace la grande bataille de Chicago avec comme seul texte des lettres que Doug écrit à son grand-père. L’épisode est remarquable !
Skybound a aussi publié le début d’une mini-série sur Dracula. Oui, rien à voir ! Mais, le label de Kirkman possède aussi les droits des Universal Monsters. Si James Tynion IV et Martin Simmonds (THE DEPARTMENT OF TRUTH) n’étaient pas aux commandes, je ne suis pas certain que j’aurais jeté un coup d’œil au premier épisode de UNIVERSAL MONSTERS: DRACULA. Très clairement, l’esthétisme du livre contribue énormément à sa réussite, l’histoire réinterprète timidement l'œuvre de Bram Stoker. Mais, Tynion connait très bien le travail de Simmonds, lui offrant de très belles opportunités de s’éclater. Tant mieux, c’est magnifique à regarder !
Il est maintenant temps de parler de mes chouchous dont l’indéfectible ICE CREAM MAN qui, pour son trente septième épisode, nous emmène dans une histoire de peluches toutes mignonnes qui s’en vont en guerre, ou alors est-ce l’histoire d’un frère et d’une soeur qui font le deuil de leur frère. Tout est un peu flou avec cette série complètement folle qui arrive toujours à proposer quelque chose d’aussi inattendu que passionnant.
THE SACRIFIERS de Rick Remender et Max Fiumara est toujours un bonheur à lire. L’histoire est très bien construite, avec un message punk et social qui n'étonnera aucun fan du scénariste. Je trouve que cette histoire est une sorte de réinterprétation de SOLEIL VERT et de SOCIETY, mais dans un univers radicalement différent.
Le deuxième arc de LOCAL MAN débute avec un épisode 6 dans lequel le secret de la mort de Camo Crusader pourrait être révélé au public. La conspiration autour du retour de Crossjack dans sa ville natale prend de l’ampleur, et un nouveau type de menace commence à pointer le bout de son nez. La backstory - qui nous ramène toujours dans les années 90 - a un petit air d’histoire sur Mary-Jane dans les titres sur Spider-Man de l’époque. J’aime bien ce clin d'œil. De toute façon, je suis devenu accro à LOCAL MAN, donc, ce n’est pas étonnant.
Mon dernier chouchou est PHANTOM ROAD, la série de Jeff Lemire dessinée par Gabriel Walta Hernandez et colorisée par Jordie Bellaire. Le deuxième arc de la série démarre sous d’heureux hospices. Enfin, c’est mon point de vue de lecteur, les personnages de la série sont plutôt mal barrés, eux.
Enfin, la mini-série de Doug Wagner et Doug Dabbs, KLIK KLIK BOOM, marque sa fin avec un cinquième épisode que je trouve un poil précipité, un sixième épisode n’aurait pas été de trop.
ET, C’EST LA FIN !!! On se retrouve bientôt pour une autre The Amazing Week avec moins de contenu et plus d’images, promis. En attendant, bonnes lectures de comics !
Comme tu le demandais au milieu de ta newsletter, je te confirme que j’ai tout lu. Je t’avoue que je préfère quand même le rythme hebdomadaire. Car là en mensuel, ça fait beaucoup beaucoup à lire. Mais, on fait ce qu’on peut, hein!